Repenser ses pratiques pédagogiques
Les sciences au secondaire : Un terrain d’apprentissage pour l’esprit critique
Par Annie-Pier Boulé
Cet article met en lumière l’importance de développer l’esprit critique des élèves dans les cours de science et technologie au secondaire, un domaine essentiel face à la prolifération de la mésinformation. L’esprit critique permet aux jeunes de discerner les fausses informations et de juger des faits de manière objective, ce qui est d’autant plus crucial dans un contexte où l’accès à l’information est facilité, notamment à travers les réseaux sociaux. Les cours de sciences sont particulièrement propices à cette compétence, car ils reposent sur la méthode scientifique, qui encourage les élèves à analyser, expérimenter et vérifier des hypothèses. L’article suggère plusieurs pistes pour développer cette compétence en classe, comme l’utilisation de discussions ouvertes et la mise en place d’une pédagogie qui favorise l’autonomie des élèves. En somme, l’esprit critique doit être cultivé régulièrement pour que les élèves puissent l’appliquer efficacement dans leur vie quotidienne et leurs interactions avec l’information.

Le plan de travail au service des élèves et des enseignants : Une approche pédagogique innovante
Par Eve Dionne
Cet article présente une réflexion pédagogique sur la mise en œuvre du plan de travail en classe. Ce dispositif pédagogique favorise l’autonomie, la motivation et la différenciation dans un contexte de classe hétérogène en répondant notamment aux besoins psychologiques fondamentaux des élèves : autonomie, compétence et affiliation. Cette approche, prenant en compte les besoins variés des élèves, stimule leur motivation intrinsèque et améliore la gestion de classe de l’enseignant. Le plan de travail facilite l’évaluation continue et la rétroaction individualisée et permet à chacun de progresser à son rythme et en fonction de ses difficultés, constituant ainsi un levier efficace pour pallier l’hétérogénéité de la classe et pour mener les élèves à la réussite.

Des sources pour donner du sens :
L’intégration des documents historiques au premier cycle du secondaire
Par Olivia Giroux
Cet article explore la pertinence d’intégrer l’analyse de documents historiques au premier cycle du secondaire, en réponse aux difficultés observées chez les élèves en compréhension de lecture et en interprétation de sources. Bien que cette compétence soit au cœur de la discipline historique, elle est souvent peu enseignée de manière explicite à ce niveau. À partir d’une expérimentation menée en stage, où les élèves ont reçu leur dossier documentaire une période avant l’examen, l’article analyse les effets de cette démarche sur la compréhension, l’engagement et la réussite scolaire. Appuyée par des fondements théoriques et des recherches en didactique de l’histoire, la réflexion souligne les avantages d’un enseignement structuré de l’analyse documentaire, tout en reconnaissant les limites et les défis d’une telle approche. Des pistes concrètes sont proposées afin de mieux arrimer cette compétence aux réalités des milieux scolaires et de favoriser une appropriation progressive des outils de la pensée historienne.

Moderniser les devoirs au secondaire : Vers une approche plus efficace et adaptée
Par Alexandre Gravel
L’article détaille les variables à prendre en compte et les effets possibles lorsqu’il est question de travaux à la maison. Bien que les devoirs puissent renforcer l’autonomie et la discipline, leur efficacité dépend de plusieurs facteurs, comme la motivation des élèves, le soutien familial et le type de tâches proposées. Un volume excessif ou des exercices mal adaptés peuvent engendrer stress et inégalités. L’article propose des solutions pour optimiser leur impact : privilégier la qualité à la quantité, fixer des objectifs clairs, offrir des alternatives flexibles et favoriser un retour pédagogique constructif. Il souligne l’importance d’une approche équilibrée, adaptée aux réalités scolaires actuelles, afin de maximiser les bénéfices tout en limitant les effets négatifs. Enfin, il invite à une réflexion sur l’avenir des devoirs et leur rôle dans un système éducatif en constante évolution.

L’enseignement explicite : Une solution aux échecs de la réforme éducative au Québec?
Par Béatrice Homocea-Légaré
La réforme éducative québécoise du Renouveau pédagogique, fondée sur des approches constructivistes et socioconstructivistes, a suscité de nombreuses critiques quant à son impact sur la transmission des savoirs et le rôle de l’enseignant. Cet article explore l’enseignement explicite comme alternative complémentaire à ces modèles. Fondé sur un guidage structuré, il favorise l’assimilation des connaissances et l’autonomie de l’élève. Ensuite, grâce à une comparaison comparative des approches, l’article met en lumière ses bénéfices, notamment pour les élèves en difficulté, et propose des pistes pour son intégration en milieu scolaire québécois.

La classe collabo réflexive en univers social au secondaire : Est-ce possible ?
Par Philippe Lemay
L’approche collabo-réflexive, inspirée du socioconstructivisme, favorise la collaboration et la réflexion sur l’apprentissage. Elle incite les élèves à travailler ensemble pour analyser, débattre et réfléchir sur leurs processus d’apprentissage. Bien que cette approche soit couramment utilisée en mathématiques, son application reste limitée en univers social, malgré ses avantages pour développer la pensée critique et la compréhension des phénomènes historiques et géographiques. L’enseignement de l’univers social, centré sur l’analyse de documents et l’interprétation de sources, pourrait bénéficier d’une classe collabo-réflexive, où l’agencement de la classe et l’utilisation de tableaux verticaux favorisent la collaboration. En introduisant des débats, des simulations historiques et des analyses collectives de sources, les élèves renforceraient leurs compétences en argumentation et en analyse critique. Bien que des ressources numériques existent, il est essentiel de structurer davantage cette approche en univers social pour dynamiser l’apprentissage et l’engagement des élèves.

Enseigner les thèmes sensibles par les
jeux : Un moyen sous-exploité
Par Camille Lepage
Dans le contexte scolaire québécois actuel, où l’intolérance est en hausse chez les adolescents, l’enseignement des thèmes sensibles est un défi de plus en plus complexe pour les enseignants. Ces sujets, à forte charge émotionnelle, sont souvent évités ou causent des débordements de classe. Ce texte propose d’utiliser la pédagogie ludique pour introduire ces thèmes en classe, puisque le jeu, crée un climat sécuritaire et non confrontant. L’engagement des élèves serait ainsi favorisé tout en leur permettant une première réflexion distanciée sur un sujet sensible. Cette méthode, comme toutes les autres, possède certes des avantages, mais aussi des défis tels que le grand besoin de préparation, le risque de mal représenter le thème sensible et la difficulté à créer son propre matériel pédagogique. Bien encadré et intégré à une activité complète pédagogique, le jeu pourrait toutefois permettre plus facilement aux enseignants d’enseigner les thèmes sensibles de manière engageante et respectueuse des sensibilités de l’ensemble.

La fiche aide mémoire lors des examens au secondaire : Devrait-on la permettre davantage?
Par Solène Pigeon
L’utilisation de fiches aide-mémoire aux examens de mathématiques au secondaire fait débat. Certains y voient un soutien utile, d’autres une dépendance nuisible. Des recherches, bien que centrées sur d’autres niveaux scolaires, montrent que créer une fiche favorise l’organisation des connaissances et améliore les performances. Cependant, un recours trop fréquent pourrait trahir une compréhension insuffisante de la matière. En mathématiques, où la maîtrise des concepts est essentielle, la fiche sert surtout à rappeler des formules. Elle peut aussi atténuer l’anxiété en offrant un repère rassurant, renforçant ainsi la confiance des élèves. Néanmoins, son efficacité repose sur une conception réfléchie et un usage pertinent. Bien qu’il faille approfondir les études pour les élèves au secondaire, l’introduction encadrée de cet outil pourrait contribuer à la réussite scolaire et au bien-être des élèves, particulièrement en mathématiques.

L’examen ministériel de 4e secondaire en histoire et les stratégies pédagogiques à mobiliser
Par Émile St-pierre
Cet article évoque les difficultés en compréhension de lecture des étudiants au secondaire, ainsi que la transposition de ces difficultés dans les cours d’histoire. De nombreux élèves arrivent au secondaire avec des lacunes en littératie, notamment en lecture. Ces lacunes sont également affectées par les divers genres textuels qui sont lus au secondaire, de même que par la multiplication croissante des différents supports numériques offerts en classe. De ce fait, les élèves se retrouvent négativement impactés dans leur capacité à analyser des documents historiques, notamment iconographiques. L’article met en évidence le recours à des stratégies pédagogiques mises en œuvre par les enseignants, comme l’analyse de documents selon la méthode historique « Thinking like an historian ». Par ailleurs, l’utilisation de médiums historiques variés suscite un intérêt pour la lecture chez les élèves pour qui elle est plus difficile, en plus de s’arrimer avec les exigences associées à la méthode historique.

Mieux enseigner avec une classe collabo-réflexive
Par Charles Thérien
Le domaine de l’éducation est en perpétuelle évolution, poussant les enseignants à adopter des méthodes innovantes favorisant l’engagement et la réflexion des élèves. La classe collabo-réflexive, développée par le Dr Peter Liljedahl, s’inscrit dans cette dynamique puisqu’elle transforme la structure traditionnelle des cours. Ses avantages sont nombreux : des élèves plus actifs et impliqués, un développement accru du travail collaboratif et une posture enseignante recentrée sur l’accompagnement plutôt que sur la transmission du savoir. Toutefois, sa mise en place représente un défi. L’adhésion de la direction, la planification des séquences d’enseignement et l’adaptation des élèves nécessitent un accompagnement rigoureux. Pour surmonter ces obstacles, la collaboration entre collègues et l’appui des conseillers pédagogiques sont essentiels. En définitive, la classe collabo-réflexive constitue une piste prometteuse pour repenser l’enseignement et placer l’élève au centre de son apprentissage. Son développement futur pourrait s’étendre à d’autres disciplines, contribuant ainsi à une transformation du paysage éducatif.

Les Pros contre les Joe: Quelles sont les caractéristiques de l’enseignant idéal?
Par Marc-Antoine Tremblay
Est-ce que les experts en éducation et la société sont alignés à savoir quelles devraient être les qualités essentielles d’un bon enseignant. Dans cet épisode, nous nous penchons sur cette question. Nous allons explorer ce que les experts pensent être les caractéristiques d’un « enseignant idéal » et analyser les résultats obtenus à un questionnaire remis à différentes personnes autour de moi sur le même sujet. Je crois que c’est intéressant de vouloir connaître à quoi ressemble « l’enseignant idéal », puisque je veux faire réfléchir les enseignants sur leur pratique, mais aussi leur faire réaliser qu’il existe parfois des écarts entre ce que la recherche dit et ce que la population a perçu comme étant leur enseignement idéal. Je me questionne donc à savoir s’il est préférable de se fier à la recherche ou d’adapter notre pratique en fonction de ce que nos élèves perçoivent.
